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Diamond v2.0
Après un Diamond 81, un 88, un 93, deux 96, voici le deuxième 1999 qui sera sorti en 2014. Difficile de tout suivre, mais rappelons au passage qu’il s’agit sûrement là, de l’une des toutes dernières bouteilles issues du partenariat Velier/DDL, au grand dam des amateurs…
prix : 185€, 70cl et 64,7° et 1 411 bouteilles.
âge : 15 ans de vieillissement sous les tropiques, distillé à Diamond via le metal coffey still (alambic à double colonne qui propose une distillation continue). Comme nous a habitué Velier depuis quelques sorties, on a même la part des anges, ici supérieure à 72% (mark SVW).
Après la ‘déception’ (tout est relatif avec un score personnel de 80) du Diamond sorti l’année dernière, voici un nouvel embouteillage de chez Diamond, de 1999 aussi, et vieilli…15 années, soit une fiche quasi-identique au précédent embouteillage, si ce n’est plus de force (64,7 contre 53,1), et une recette différente (comprenez des réglages différents de l’alambic avec ici la mark « SVW »), .
La robe de ce Diamond est ambrée, cuivrée brillante, huileuse avec des jambes d’épaisseurs moyennes.
Le nez qui se dégage du verre est riche, gourmand, et marqué par un alcool plutôt bien présent. On imagine sans mal un pot de mélasse dans lequel serait tombé un pot de 4 épices, de la vanille et une poignée d’abricots confits et caramélisés. Du gingembre, de la vanille, du massepain, des noyaux, des fruits à coque jetés dans la marmite avec le reste. Ajoutez-y une tasse d’expresso et faites mijoter pendant 15 ans, vous obtiendrez un rhum épais qui se rapproche définitivement plus d’un Diamond 96 que du 99 de l’année passée. Le repos apporte des fruits rouges, du pruneau, et des arômes de grenadine. On reste sur un profil plutôt gourmand plein de caramel.
L’attaque est saisissante, et forcément riche, sur le chêne avec des tanins bien présents et du cuir qui se mélangent aux épices, tantôt du poivre tantôt du gingembre, du café et un tas de fruits secs et confits : une nouvelle fois sur l’abricot, les fruits rouges (la grenadine du nez), le tout grillé. C’est très riche en bouche, envahissant, ça colle aux parois, ça attaque le palais pour y laisser une fine couche poudreuse, et plutôt sèche avec tout ce boisé et le cuir, qui apportent une amertume assumée, pas désagréable.
La fin de bouche est longue, toujours aussi puissante ; sur les épices, le cuir, la réglisse, les fruits confits, et ça restera longtemps, sur une pointe de sécheresse (cuir + épices).
Plus proche d’un Diamond 96 (c’est la bonne nouvelle), l’alcool est bien intégré au nez, moins en bouche où le rhum apparait assez puissant (sûrement un poil trop), avec une bonne dose de tanins et de cuir, pas très bien équilibré, mais brut. Ça reste du Diamond et par conséquent ce n’est pas hyper complexe mais toujours agréable à boire (à petite dose et sans abus). Meilleur que le 99 précédent et sûrement au niveau des Diamond 96 de Velier (mieux ou moins bien? ça reste à comparer). Note: 83
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Eh oui tout à fait d’accord… à comparer avec un 96 maintenant 🙂
Merci Cyril, je vais prendre ma dose de Diamond 99 à la place de mon espresso… peut être pas le matin mais plutot le soir 🙂
rien ne pourra jamais remplacer un bon espresso 😉
Merci Cyril pour ce très bel article.
merci Philippe
Bonjour Cyril,
Juste une question : pourquoi indiques-tu « l’une des toutes dernières bouteilles issues du partenariat Velier/DDL ». Luca Gargano n’aurait plus accès aux stocks comme au temps de Yesu Parsaud?
C’est effectivement bien dommage si c’est le cas, et ça expliquerait qu’on n’ait désormais accès qu’à peu de flacons de cette série.
Je vais donc essayer de faire durer encore un peu plus de temps mon UF30E, Diamond 1981 et Port Mourant 1997!
Bravo pour le Blog!
Bonjour Benoit
c’est exactement ça, depuis le départ de Yesu adieu les sélections du sieur Gargano chez DDL… 🙁
Fort du succès des embouteillages de Velier, DDL devrait reprendre l’idée et sortir une petite série de rhums dans le même genre, sous la marque El Dorado. On verra…
J’ai effectivement eu l’occasion de goûter une probable prochaine sortie le dorado au salon du rhum grâce à ce bon vieux Jésus barnat ( pas sur de l’orthographe) au stand el dorado…
C’est un pot still port mourant bdf dans les 53/54%/vol.
Un de mes coups de cœur du salon je dois dire… Ça devrait sortir dans le courant de l’année apparement mais tjr pas de packaging ni d’idée de prix…
Pour ce qui est de ta note, Cyril, je l’attendais.
J’ai eu plus facile à appréhender la version S, plus accessible mais moins complexe.
Pour cette version, j’ai retrouvé du bois, de la mélasse mais peu de fruit, malheureusement…
Lorsque j’aurai ouvert ma bouteille ( oui, Jean Francois F, m’avait gentillement refile un sample), je ferai une petite battle des deux.
En tout cas merci pour cette note et bonne soirée
Salut Eric
ah bonne nouvelle ça! un PM bdf, ça promet et ça respecterait la ligne imposée par Velier jusqu’à présent. Pas d’idée de l’âge ou du millésime par hasard?
Je n’ai jamais eu de coup de coeur avec un Diamond, même le 81 m’a semblé bon mais sans plus (en tout cas j’attendais bcp plus d’un rhum aussi vieux ayant vieilli sous les tropiques, par rapport à d’autres… ). Le 99 S était assez particulier, à part… N’hésites pas à re donner ton avis une fois que ta bouteille sera ouverte en tout cas, qui sait… 😉
bonne soirée et merci
De mémoire il s’agissait d’un 21 ans… Mais à priori, plusieurs sorties seraient prevues concernant ddl
21 ans, Port Mourant, ce serait déjà énorme 🙂
alors si en plus il y en a d’autres…
Très intéressante perspective en effet si cela se concrétise.
Moi qui n’ai toujours pas chopé de Port Mourant, j’en salive un peu d’avance.
J’espère qu’El Dorado va dignement reprendre le flambeau des Demerara Velier !
Pour en revenir à ce Diamond 1999 SVW, je l’ai bien apprécié.
Il est certes bien bien meilleur que le décevant 1999 S sorti l’an dernier
mais après l’avoir confronté aux 1996, bien que très comparable
au 1996-2011 SVW 64,6%, je le trouve quand même un chouïa en dessous,
ces deux là tout de même légèrement devancés par le 1996-2012 SSN 63,4%
qui reste un de mes Demerara préféré. Mais ils tiennent dans un mouchoir de poche.
Pour ma part, je n’avais moi non plus pas été sensible aux charmes du 1981
mais avec les 1996 et ce 1999, je suis aux anges !
Merci pour ces notes dans lesquelles je me retrouve assez bien
et A+ !
le 96 63,4% en tête pour toi alors, c’est bon à savoir. Je vais essayer de remettre la main dessus 😉