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<S>imple[&]<S>avoureux
Une des dernières sorties de chez Velier, alors que de nouvelles verront sûrement le jour cette année encore. Difficile de tout suivre en ce moment, mais tâchons d’y aller tout de même, doucement mais sûrement!
prix : 120/130€ pour ce rhum tiré à 1 137 exemplaires, et titré à 53,1°.
âge : distillé en 1999 puis embouteillé en 2014, soit un rhum de 15 ans d’âge avec cette particularité Velieraine d’avoir vieilli intégralement sous les tropiques (au Guyana of course).
Les étiquettes des embouteillages Velier deviennent un peu plus complètes avec le temps (elles l’étaient déjà pas mal avant), et plus ludiques : on y apprend que les anges ont vidé 72% des fûts et que le rhum a été mis à vieillir dans des fûts neufs, et non des fûts préalablement utilisés comme c’est généralement le cas d’habitude. Le bois devrait donc être plus présent sur cette version. Puis vient l’information sur l’outil de distillation : Metal Coffey Still, un alambic à double colonne qui propose une distillation continue et qui a la particularité de pouvoir sortir des rhums légers comme lourds, selon les besoins du moment. En jouant sur certains paramètres le maître distillateur est capable de produire plus ou moins de congénères (qui ajoutent des arômes et du corps) dans le produit final...
La robe de notre Diamond 1999 est d’un acajou foncé, profond, et descend au fond du verre non sans laisser quelques traces, témoins d’un rhum assez huileux et épais (qui en doutait encore?), sorte de symbole et d’obligation en vu de son vieillissement tropical. Ce petit disque doré qui flotte ajoute toujours un sentiment de satisfaction, et que dire de ses larmes qui semblent coller aux parois… à croire qu’elles veulent remonter et s’enfuir.
Et voici un nez lourd et concentré mais assez doux, où la mélasse règne en maître, une mélasse épaisse, boisée et étrangement fumée (braisée), plutôt classieuse. Les 53° ne se font quasiment pas sentir, l’alcool est bien intégré dans un mélange résolument gras et vineux. On imagine une macération de pruneaux, de raisins, une sorte de purée caramélisée, avec de la cannelle, de la muscade, de la vanille et l’indissociable réglisse, des fruits à coque grillés et toujours caramélisés.
Plus le verre respire et plus le rhum nous assomme tellement il est concentré. On y découvre un peu plus de fruit, acide cette fois (fruits rouges) mais toujours emprisonné dans un océan de mélasse, décidément bien collante, et ce côté fumé qui apporte un côté animal au rhum.
L’attaque est grasse et franche, sucrée, acidulée et rapidement amère avec un duo qui rappelle le côté fullproof que le nez avait fait oublier : tanins et épices vous réchauffent conjointement la bouche, et la mélasse se charge de vous les fixer au palais. Ça rappelle un Navy Rum, avec un côté poudré qui reste accroché en bouche. La réglisse est sans surprise de la partie et on retrouve même ce petit côté fumé assez énigmatique. Une fois le feu éteint, on retrouve le fruit toujours confit et bien mûr, mais rapidement éclipsé par des notes plus chaudes et grillées de café, de chocolat et de cuir. La bouche est riche et concentrée, et excessivement grasse.
La fin est en adéquation avec la bouche, plutôt longue, vive et chaleureuse. On retrouve le fruit noir, les épices et ce boisé, toujours fumé, du cuir, de la réglisse, dans un ensemble homogène du début à la fin. On aimerait pourtant qu’elle dure encore plus longtemps…
Le côté boisé et plus particulièrement fumé vient-il du fait que la rhum ait vieilli dans des fûts neufs ? si c’est le cas, c’est une bénédiction car il ajoute un plus non négligeable à la dégustation. Quant à savoir si le rhum aurait supporté de vieillir plus longtemps sans que ça ne devienne un jus de bois, c’est une autre histoire…
Mais c’est un rhum qui pourrait servir d’exemple pour ce qui est de la concentration aromatique : il est vieux, mais pas tant que ça comparé à d’autres Demerara de chez Velier, mais pourtant si concentré, gras, riche, où se mêlent des odeurs aussi différentes que le fruité ou l’animal. On voudrait néanmoins plus de complexité et moins d’amertume, mais l’alcool y est suffisamment bien intégré pour que le rhum devienne une sorte de porte d’entrée dans l’univers Velier, bienveillante et efficace, et laissant présager de bien meilleures augures pour les dégustations suivantes. Note : 80
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Hey Cyril, i was wondering about your Review.this is One of the worst bottlings from luca! For me its very bad if i compare to diamond 1996 and other full proof bottlings you can compare with.I just can smell and feel that this rum must be couloured!
Hi Egon 🙂
You may be right about the coloration. Its really ‘different’ from the other bottlings, a bit too much. (worst one? Not sure, but not a great one to my opinion, just as the Versailles 98)
When you say it’s like a Navy rum, it struck me that you’re absolutely right.
Do you think it would have scored higher had it been more powerful?
Not sure
Maybe we’ll see with the next releases?
J’ignore si c’est le pire des Velier mais moi qui vénère les deux Diamond 1996,
j’ai été franchement très déçu par celui-ci ! Je ne sais si au contraire
c’est le fût neuf qui a manqué de le tuer ou son faible titrage en alcool
(pour un demerara) qui l’a put-être presque sauvé mais je trouve
que c’est vraiment pas top.
À moins qu’il n’ait vraiment vraiment besoin
de beaucoup, beaucoup, beaucoup d’aération…
J’attends donc encore un peu avant de toucher à la fin de mon sample
mais en l’état actuel des chose je ne suis pas prêt à en acheter une bouteille
car pour moi pour l’instant c’est bien en tout cas le pire des 4 Velier sortis en 2014. B^/
Il y a de quoi se faire plus plaisir avec le reste c’est sûr. On verra avec le prochain 99 qui affiche plus de 60%…sait-on jamais…
Cyril,
est-ce que tu aurais des infos sur la sortie de ce Diamond 99 à 64,7° svp? Je l’ai vu sur quelques sites mais 0 news
merci
Hello Julien
L’embouteillage est confirmé (mark SVW). Un peu plus de 1300 bouteilles, mais je n’ai pas d’info sur la date. Il s’agira d’un des derniers demerara de velier