mythe ou réalité?

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Un rhum vieux de plus de 20 ans, mythe ou réalité ?

Certaines marques jouent volontairement sur les mots (et surtout les chiffres), et rien n’est vraiment fait pour donner aux consommateurs une information précise. L’occasion de revenir sur un principe simple, mais rarement évoqué, de vieillissement, et au delà, de part des anges.

 

Commençons par faire tomber une idée reçue : un rhum de plus de 20 ans d’âge à une centaine d’euros (ou à 50 et même beaucoup moins), ça n’existe pas ; et si jamais quelqu’un vous dit le contraire, vous devriez y réfléchir à deux fois, car il y a en fait très peu de chance (pour ne pas dire aucune, excepté peut-être des rhums vieillis sous un climat continental, et quelques autres en provenance de distilleries ayant un gros stock) que cela existe vraiment, et encore plus pour un rhum agricole (pur jus). Nous savons, et souvent nous déplorons, qu’il existe dans le vaste monde du rhum, de très grands écarts de législation (quand il y en a) : ainsi en France -comme cela devrait être le cas en Europe (règlement 110/2208)- l’âge d’un mélange prend forcément l’âge minimal, alors que dans d’autres pays il peut s’agir d’une moyenne (Guatemala,..), quand pour certains il n’y a aucune contrainte (Solera).

D’un point de vu plus pragmatique, rappelons tout simplement que tout travail a un prix, et mérite salaire ; et un producteur qui investit sur des décennies ne va sûrement pas brader un tel trésor, sinon quel retour sur investissement? Et quid de son avenir ?

Un calcul tout simple

Imaginons qu’un producteur décide de mettre à vieillir 100 fûts:
Au bout de 12 ans et à raison d’une part des anges annuelle de 6 à 8% (évaporation naturelle sous les tropiques), il ne restera l’équivalent que de 34 fûts pleins au bout de ces 12 premières années. Laissez reposer 12 années supplémentaires ces fûts, et il ne restera plus que de quoi remplir l’équivalent de 9 barriques… (la méthode qui consiste à remplacer la part des anges, et donc à ‘regrouper’ les fûts entre eux, se nomme ouillage).

Et qui peut sérieusement, aujourd’hui, se permettre de mettre en vieillissement une 100 de fûts ? Et attendre des retombées financières plus de 20 ans après ? L’investissement matériel, humain, et financier d’une telle démarche est énorme, et les rhums vraiment âgés de 20 ans et plus, que ce soit dans le monde des rhums de mélasse ou de pur jus, sont excessivement rares, et devraient donc logiquement être aussi très chers… Alors si d’aventure vous croisez des termes aussi vague que ‘solera’, ‘slow aged’, ou plus communément aucune mention sur l’étiquette (mais uniquement sur internet), avec apposé des chiffres à deux unités, vous comprendrez qu’il s’agit là d’arguments marketing véreux et mensongers.

Les limites du genre

Il est -très- important de rappeler que les méthodes actuelles de vieillissement des rhums, ne permettent qu’à de très rares occasions d’aller au-delà de 18 ans en fût, car le rhum devient alors assez difficile à rattraper (ou pour être plus consensuel: trop tannique). Il sera alors nécessaire, pour un résultat optimum, de transférer le rhum dans des fûts usagés dit « de stockage », pour l’arrondir, et le mettre en valeur avant embouteillage. C’est le seul moyen connu qui permettra cette prouesse. Dans le même ordre d’idée, il existe aussi des fûts qui serviront de coloration, de vieillissement, ou de stockage, selon le résultat désiré.

Ce qui peut être fait par contre (et ce qui se fait généralement), c’est de soutirer le rhum des fûts à un certain moment, et de le mettre en foudre ou en cuve inox pour stopper son vieillissement (légalement, un rhum ne vieillit plus une fois en foudre). L’incidence du fût n’est plus notable, tout au plus et dans un moindre degré en foudre, mais on ne pourra pas parler de vieillissement, tout juste d’incidence, de petite évolution, et surtout sur de jeunes rhums. Mais en suivant ce principe, certains n’hésitent pas à proposer un rhum qui affiche 20, 30 ans et plus, alors qu’il aura en fait peut-être vieilli 10 ans avant d’être mis en cuve (en attente) durant 20 autres années.

C’est peut-être le cas de (très) vieux millésimes, car il faut aussi rappeler que les us et coutumes d’il y a quelques décennies n’étaient pas celles d’aujourd’hui, et qu’il n’est d’ailleurs pas simple de vérifier l’exactitude des informations qui nous sont données par les marques elles-même (quand elles ne ferment tout simplement pas les portes au dialogue).

Prenons l’exemple d’un rhum toujours aussi présent depuis de nombreuses années sur le marché: le rhum Clément 1952 ; est-il vraiment âgé de « plus de 30 ans » comme le stipule leur site internet? Si oui, pourquoi cela ne figure t-il pas sur la bouteille elle-même? Certains affichent un millésime sans prendre le risque d’en mentionner l’âge, et pour cause, le rhum n’était qu’à de très rares exceptions mis à vieillir plus de 4 ans, alors 30 ans? Comment est-ce possible? Homère Clément a bien entendu été à ce titre un des précurseurs, mais pourquoi, dans ce cas, ne pouvons-nous pas trouver de rhum Bally de 30 ans?

Il y aurait donc des rhums de 4 ans d’âge et des rhums d’il y a 30 ans? la question est intéressante et plutôt équivoque. Et mériterait d’être plus souvent posée, et elle mériterait aussi des réponses ; mais l’opacité de certains producteurs, de certaines marques, de certains groupes, est tenace, et il conviendra à chacun de se poser les bonnes questions au moment de passer à la caisse, surtout dans ces heures où tout augmente tellement vite.

La part des anges en chiffres

Pour se rendre compte de peu de faisabilité de produire des rhums aussi vieux (au delà de l’investissement excessivement lourd et coûteux pour les producteurs que nous avons déjà évoqué), poussons le raisonnement un peu plus loin:

La durée de vieillissement est donc arrêtée à la sortie du fût (c’est peut-être bête à dire, mais primordial). Et donc, la durée de vieillissement ne court bien sûr pas jusqu’à ce que la bouteille soit ouverte, jusque là tout va bien. Ce qu’il est important de savoir, c’est que la part des anges (la perte liée à l’évaporation du rhum) est de l’ordre de 6 à 8% (sous les tropiques) par an en fût, et peut aller de 3 à 8% en foudre, selon la contenance et la forme. Elle est généralement de 3% en cuve inox, et inférieure à 0,3% en bouteille.

Voici un schéma (crédits: Marc Sassier) qui montre la perte liée à l’évaporation selon le nombre d’années passées en fût (compte d’âge) pour le rhum, le Cognac et le Whisky. La simulation est faite sur un fût de 200 litres (type Bourbon), avec une part des anges de 8% pour le rhum, 2% pour le Cognac, et 1,5% pour le Whisky.

Ce que nous montre le schéma :

– Qu’au bout de 15 ans de vieillissement, il ne reste techniquement plus qu’un tiers de rhum dans le fût.
– Rappelons que les limites de vieillissement se limitent actuellement autour de 18 ans (il ne reste alors qu’une petite quarantaine de litres dans un fût de 200L), et qu’au-delà, le résultat est très difficile à ‘rattraper’, et qu’il faudra utiliser des fûts usagés dit de ‘stockage’ avant de sortir quelque chose.
– Techniquement, à 35 ans maximum, il n’y a plus rien dans le fût, sans parler du caractère très/trop tannique du rhum qui pourrait éventuellement rester.

Pour résumer, autant il est possible de faire vieillir un rhum 15 ans relativement ‘facilement’, autant il est très difficile d’aller au-delà, et même de dépasser les 20 années sans un suivi rigoureux et drastique (et donc un passage dans d’autres fûts), et donc coûteux.

 

A partir de là, nous pouvons nous demander comment font les marques, ou producteurs, pour proposer des rhums de 20, 23, 25, 30 ans ou plus. Certains jouent sur (et avec) les mots, ne mentionnent parfois aucun âge sur l’étiquette pour ne pas être inquiétés (mais n’hésitent pas à en rajouter sur leur site internet par exemple) ; d’autres encore, comptabilisent le temps passé en foudre, ce qui n’est bien sûr pas légal, mais qui ira vérifier ? Une méthode qui serait encore couramment répandue est la multiplication d’âge: on remplace la perte annuelle liée à l’évaporation (notre part des anges) par…du rhum blanc, et non plus du rhum vieux du même compte d’âge, ni vu ni connu. La méthode Solera perdra encore plus le consommateur, et poussera le non-sens à son paroxysme…

La vigilance est une nouvelle fois de mise, qu’il s’agisse de rhum de mélasse ou de pur jus, et de manière générale, plus une étiquette sera précise (date de distillation, de vieillissement, de dépotage,..etc) et plus on pourra être confiant quand au réel contenu de la bouteille. Le cas contraire, le producteur ou l’embouteilleur s’engage à de sérieux problèmes juridiques. D’où les errances de beaucoup sur leur bouteille…voir la quasi absence d’information.

 

 

 

Comments
27 Responses to “mythe ou réalité?”
  1. Sylvain dit :

    Merci pour cet article fort intéressant.
    Sur le fond pas grand chose de certain donc. sur certain guyanais je pensais être tranquille vu que les distilleries ont fermées depuis plus de 20 ans… mais si ça se trouve quelques foudres sont resté stocké quelque part…
    Qu’en est-il des single cask full proof. Peuvent-il également provenir d’un foudre? vu que normalement c’est d’un seul fut?

    • cyril dit :

      DDL, à l’origine de ces rhums, possède un nombre de fûts assez phénoménal, ce qui réduit considérablement les chances. Et techniquement, si un rhum est soutiré d’un foudre pour être remis dans un fût avant embouteillage, on pourra alors parler de Single Cask. Il y a une définition logique de ce terme, qui tombe sous le sens et que chaque amateur (rhum, whisky,..) reconnaitra, et qui devrait même faire loi, mais chaque producteur peut très bien décider d’interpréter la chose tout autrement… Mais un single cask proviendra, au final, toujours d’un seul fût (qui pourra avoir des contenances différentes)

  2. Laurent dit :

    Bonsoir,

    Que penser des skeldons, caroni 74, caroni 92(20 ans) etc qui seraient très honnêtes vu la personne qui les vends… Sommes nous sur du jus de bois ou mis en « attente » x années comme tu l explique?

    Sinon, très chouette article comme d habitude 😉

    • cyril dit :

      Salut Laurent
      Pour DDL et Caroni, le stock étant très important, leur âge est sûrement justifié (et puis n’oublions pas que ce sont de petites séries, des fois à quelques petites centaines de bouteilles). D’après ce que disait Luca Gargano, DDL n’a jamais pratiqué le ouillage, il a donc le plus souvent récupéré des fonds de fûts qu’il a assemblé avant d’embouteiller. Une goutte d’eau en somme. Heureusement qu’il existe de vrais rhums de 20 ans et plus… Dernièrement Neisson et son 21 ans, un vrai de vrai avec toutes les difficultés que ça entraine (et le prix qui va en conséquence)

      • Laurent dit :

        merci…. oui ça devait être tout une affaire ces sélections de futs directement chez dll.

        Il devait être comme un gosse au shoppind d’ €urodisney ….

        J’imagine sa tête quand il tombe sur des fûts de skeldon, blairmont etc…. ça devait valoir de l’or (et du coup, pas que sa tête 🙂 )

        En tous cas, nous sommes en train de vivre le moment où le rhum passe de pas très connu et une véritable explosion. Il est bien que des gens comme toi, Luca etc explique ces différentes notions dans un monde aucunement réglementé (hormis aoc)

        Continue 😉

      • freddy dit :

        Il n’est pas possible de laisser des fonds de fut. L’alcool s’évapore immédiatement, le ouillage est necessaire.
        Cependant, du rhum réduit à 30/35%, ne s’évapore plus ou trés peu. Il faut ajouté de l’alcool avant mise en bouteille.
        Pour le jus de bois, bonjour les bactéries!

  3. stan dit :

    Excellent article!

    Que faut-il penser alors des déclarations d’ages sur les rhums provenant de pays ou régions « sérieuses » c’est-à-dire ou une législation ou des règles existent et ou les producteurs ne peuvent pas faire n’importe quoi? Par exemple, Martinique/Guadeloupe, Barbade ou encore Jamaïque.

    Je pense plus particulièrement à l’Appleton Estate 21 dont les bouteilles contiennent un certificat d’age – qui vaut ce qu’il vaut – mais cela signifie qu’Appleton Estate à décidé de communiquer sur cet aspect.

    Faut-il vraiment croire qu’Appleton Estate a intégralement fait vieillir ce rhum durant 21 ans en Jamaïque, ce qui signifierait que 80% de la production a été perdue en part des anges…

    Ou est-ce que la législation jamaïcaine est stricte sur les additifs, mais floue sur les déclarations d’ages?

    Il y a manifestement encore beaucoup du chemin à faire concernant le niveau d’information que les producteurs fournissent à propos de leurs rhums. Personnellement je regrette que les embouteilleurs indépendants – notamment Européens – ne communique pas plus sur le type de vieillissement (caraïbes vs européen) et ne fassent pas mieux la différence entre age et millésime.

    • cyril dit :

      Bonsoir Stan
      Il existe des rhums de 18 ans et plus, mais dans le lot il y a beaucoup de ‘bêtises’ (il suffit d’aller chez un caviste qui a un peu de choix pour s’en apercevoir). Je me suis toujours interrogé sur Appleton et sa capacité à sortir autant de rhum âgé, mais encore une fois ils ont surement les capacités de le faire (leur stock est aussi très conséquent, et la tâche est donc plus aisée), et au moins ils communiquent sur l’âge, ce qui n’est pas le cas de tout le monde…

      Si les embouteilleurs pouvaient mentionner la période de vieillissement tropical et continental, ce serait en effet une excellente chose! et très intéressante

  4. Matthyeu dit :

    Bonjour et merci pour cet article très intéressant.
    « un rhum de plus de 20 ans d’âge à une centaine d’euros (et même beaucoup moins), ça n’existe pas »
    Donc quand j’achète en diamond 1981 ou un uf30e à 140e (ca c était il y a quelques années…), je fais une affaire car la part des anges est effectivement supérieure à 90 % ou est-ce que je me fais « avoir » sur le vieillissement qui n’est pas réalisé en fut ?

    • cyril dit :

      Bonsoir Matthyeu
      Les prix de départ de Velier ont été ridiculement bas (sous la barre des 100€) pour plusieurs raisons : Luca Gargano a déjà du les acheter à un prix très intéressant, et ensuite il n’y avait aucune demande, aucun marché pour ce genre de rhum brut de fût, ni pour le rhum en général d’ailleurs, d’où des prix qui ont depuis explosés. DDL peut surement se permettre de faire vieillir des fûts aussi longtemps, car il ont les infrastructures nécessaires (leur stock est énorme). Et rappelons que ces rhums sont très limités en quantité.

      Il faut ajouter à cela (et ce n’est pas dans l’article..) que le rhum de mélasse vieillit plus facilement longtemps que le rhum pur jus ; il est en fait moins difficile à faire vieillir qu’un rhum agricole. Sans compter que DDL ajouterait de la mélasse dans ses fûts (là ou d’autres peuvent aussi ajouter du sucre liquide, du caramel,etc…)

  5. Bonjour Cyril,

    Juste te dire un énorme bravo pour ce superbe article!

    Il est difficile en tant que revendeur de rhum, de dire à qqun qui boit du Zacapa, Centenario, Diplomatico, Millonario etc… depuis des années que son breuvage favori n’est que pur mensonge.
    As tu une approche douce et délicate pour ne pas trop froisser les gens?

    En réalité depuis que je suis 100% honnête lors de mes dégustations, je lis la déception dans le regard des gens. Alors que quand je leur parlais de Zacapa 23 ans, je pouvais voir les étoiles dans leurs yeux lol.

    Faut il continuer à mentir? Ou dire la vérité?

    Continue comme ça c’est génial de pouvoir te lire!

    Rubén alias César de la légion rhumaine.

    • Je précise que ce que je faisais ce n’était pas mentir… mais juste dire aux gens ce qu’ils avaient envie d’entendre…

    • cyril dit :

      Salut César Rubén, et merci.
      je n’ai aucune idée de l’approche à adopter en tant que revendeur, puisque je n’ai aucune expérience en la matière (et ça aide forcément à être critique). Comment concilier profession et passion… ça doit être un dilemme au quotidien, mais tu es aussi en première ligne pour éduquer le consommateur, et c’est surement la base solide de tout changement…

  6. Jonathan Almonte dit :

    Quelle dommage Cyril!

    Tu avais la grand opportunité de faire un article excellent àvec un subjec extrêmement intéressant!
    La parte des anges, cet côté magique, intangible et super important de vieillissement au Caraïbe!

    Mais tu gaspilles cet beau article (mine de rien) pour le focaliser sur la haine, la confrontation, la descalification pas seulement à los RONES DE GUATEMALA, sino a touts le producteur des RONES SOLERA AU MONDE!

    La vérité c’est que aujourd’hui, personne c’est pas donné son point de vieu o se défendre sans attaquer les outrés!
    Et la plus part de temps c’est de gens que connais pas la réalité de les marchés o des les cultures que ils attaque! Une façon que seulement serve à connaît les « point faible » pour avoir raison, pour développé ses arguments et pour se excuser de avoir des opinions radicales et sectaires!

    La réalité c’est que Guatemala est aujourd’hui un référence mondial dans la industrie des RHUM/RON/RUM!
    Par mis dans les meilleurs rhums au monde Guatemala a un Denomonation de Origin Protégé, que nous considère comme un des procès de fabrication de rhum plus complex et artisanal!

    Aujourd’hui nous sommes le SEULE PAIS AU MONDE à avoir cet Denomonation de Origin Protégé: RON DE GUATEMALA! Et àvec la Martinique nous sommes fière de représenter le savoure faire dans la catégorie!

    Aujourd’hui, le sujet c’est la partes des Anges, donc on va pas parler des les outres excellent étapes de fabrication de rhum que nous nous maîtrisons meilleur que la plus parte de producteurs au monde! Côme le soles volcaniques, on coupe la canne de sucre à la main, miel vierge de canne de sucre de la premier presse, fermentation de plus de 120h, destillation dans de colonne de cuivre, et viellisement à travers de un système Solera active que incorporer JUSQUE À 7 FUTS dans les assemblages (BOURBON, RON, XÉRÈS, PORTO, COGNACS, PX, VIN SUD-AMÉRICAINS)

    La NÉGLIGENCE!!!! La énorme négligence! C’est de metre en question le DESTILLAT au monde que vielli se alcool a 2400 MÈTRES DE ALTITUDE, effectivement pour pas avoir un perte des anges comme les outrés producteurs que font vieillir au niveau de la mer!
    Pour nous RONES DE GUATÉMALA c’est pas (encore une fois) in question de pertes! C’est in question de complexité, le viellisement en auteur le donnes à l’assemblage des arômes et saveurs plus intéressant que un RON vielli a 25 o 30 degrés!
    Mon probleme, que je arrive pas à comprendre, c’est cet jalousie sociale pour tout que marche bien, c’est critique discriminatoire que cherche simplement avoir raison!

    Personé critique la façon francise de faire le rhum! Et croyez mois que il u a de matériel pour faire des articles! Mais si une culture de 600millions de personne doit écouter les conseils et commentaires des les producteurs de rhum agricole (8% de la production mondiale) c’est pas normal!

    Je vous invite à faire in réflexion sur la UNION DEL RON/RUM/RHUM, de pas critiquer des outres régions o producteurs sans connaissance, pas ce que il y a 600 familles que vivre directement de la production de RON de Guatemala! Et c’est pas honnête que chaque homme collecte entre 6 et 10 tonnes de canne par jours coupe à la main quand vous est au chaud dans votre maison en train de les critiquer à plus de 10000km de distance!

    Je serais au Rhum Fest Paris le 2,3 et 4 de Abril si vous souhaite continuer la conversation!

    Bon journée à vous!

    • cyril dit :

      Bonjour el ambassadore 😉
      Merci de ta participation, mais cet article est là avant tout pour informer -dans la limite de mes connaissances- sur le vieillissement et la faisabilité de faire vieillir des rhums plus ou moins longtemps. Les chiffres parleront d’eux même, il n’y a aucune magie, excepté celle du temps, et il n’est pas difficile de comprendre la notion de part des anges, d’évaporation, etc… c’est mathématique. Encore une fois, la barrière de la langue (ou de Google traduction) a du faire un sacret bazar dans ta compréhension de l’ensemble, mais merci quand même 😉

      • Julien dit :

        Buen dia Jonathan, Salut Cyril,

        Sorry de ressortir ce post des limbes du blog. J’ai tenté de lire entre les lignes du post de Jonathan, et en particulier la partie sur le vieillissement en altitude.

        Imaginons un instant qu’ils aient réussi à diminuer la part des anges via cette méthode (ce qui n’est pas impossible étant donné les changements de t° et d’humidité à cette altitude): ils auraient pu ainsi réussir à approcher une part des anges similaire à la région de Cognac, par exemple. Ainsi, cela deviendrait moins improbable de sortir un rhum de + de 20 ans, non? Laissant de côté le jus de bois, évidemment.

        Je ne dis pas que c’est le cas actuellement hein, mais j’essayais de prendre le parti de Jonathan de manière tout à fait neutre.

        Bon week-end,
        Julien

        • cyril dit :

          Salut Julien et merci du message
          Un rhum vieillit 20 ans est un investissement assez énorme, tant financier que matériel, qui devrait donc se ressentir sur le prix de vente. Sans compter les rhums dit « Solera » qui bénéficient d’un « vieillissement » particulier, et qui ne permettent pas d’avoir un âge défini.

    • keiser dit :

      Bonjour Jonathan,

      Je me permets de rebondir à ton post, je suis allé au Guaté Guaté fin 2014. j’ai abordé le sujet des rhums au cours de mes rencontres, il y a peut être (et je dis bien peut être car je n’ai pas vu un champ de canne) une typicité dans la production local mais si l’on parle des rhums qui font la renommé du Guaté, entre autre le Zacapa 23 ans, les personnes qui ont connu le VRAI (selon leur mot) Zacapa 23 ans n’ont pas bons mots pour décrire le Zacapa 23 ans SOLERA.

      Ceci rejoint le thème de l’article et cette problématique est aussi appliqué au rhum « agricole ». Le sol, le climat, la méthode de distillation, etc., La manière peut être (ou ne pas être) légitime, c’est au consommateur de se faire une idée mais encore faut-il que l’information lui soit donnée, qu’elle soit claire et qu’elle soit juste. Un Zacapa 23 ans des années 90 n’est pas du tout la même chose qu’un Zacapa SOLERA 23 ans.

      Encore un article très intéressant Cyril.
      Bonne journée @ tous.

  7. luca gargano dit :

    it is very important to clarify about aging and angel share in rum business.
    Scotch Whisky,Cognac,Armagnac and Calvados have to be aged by law in the country of origin and there is a strict control on aging.
    Rum is different:distilleries age rum in the country of origin but in many countries there is not a strict control on ageing stock and no a strict legislation about age statement on the label;so the authenticity of the age written on the label depends from a)legislation of the country b)realibility of the producer.
    Indipendent Bottlers release many rums with age or vintage statement on label.
    Theese rums could be bought in the country of origin and bottled or could be bought in European Warehouses and than bottled.The « Sassier Chart » explain very clearly that a rum aged in the tropics against a rum aged in Europe has a angel share at least 4 times higher.So it is very important to inform consumers properly.An other important element is the abv% of the rum bottle. a rum bottled
    at 64% has 48% more rum in the bottle than a rum bottled at 43% . my considerations in this comments dont include any quality judgement but a clarification to better judge price value of different rums

  8. Super article, pleins d’informations qui me serviront à l’avenir pour reconnaître un bon rhum d’un rhum basé sur le marketing.

  9. Christophe Couty dit :

    Bonjour,

    Superbe article !

    Le débat des ages fait rage dans le microcosme des spiritueux.

    Caviste, nous avons de plus en plus de difficultés d’expliquer à nos clients ces notions d’âge ou plutôt pour suivre une tendance plus généraliste, de « Non Age ».
    Si dans le monde du rhum, des cognacs et autres armagnacs,… Cela reste assez floue, dans le monde du whisky, cela le devient !

    De plus en plus de NA (Non Age) sont présent et à tout budget (on peut s’offrir un carton de Tomatin Legacy pour le prix d’une bouteille de Macallan Ruby).

    Ce monde change vite, les consommateurs sont de plus en plus pointus, il faut donc que nos informations le soient également et qui d’autres que les distilleries peuvent nous informer ?

    • cyril dit :

      sacré boulot d’expliquer ça aux gens en tout cas, chapeau Christophe.
      les NAS arrivent aussi dans le monde du rhum (agricole). A force de sortir autant de produits différents, certains sont à cours de stock..rien de très bon pour la suite…

      bien sur il faut que les infos soient plus pointues, mais combien de cavistes consciencieux ? et comme tu dis, faut il encore que les producteurs donnent une information réelle et non fantasmée, et ça, ce n’est pas gagné non plus.

  10. laurent dit :

    bonjour cyril, felicitation pour ta page internet qui nous permet davoir un peu plus d’éclaircie sur le monde du rhum, je vis au venezuela, et jaimerai avoir un avis sur une possible future acquisition le rhum carupano legendario qui apparement est un rhum de 25 ans d’âge!!!!!??? je suis trés curieux malgres l’article que je viens de lire, aurait tu de ton coté, des amis ou personne qui aurait eu l’oportunité de le gouter,, sachant que jai apprécié les solera 12 er plus particulierement le 21.merci pour ta réponse,

    • cyril dit :

      Bonjour Laurent et merci à toi.
      si tu aimes déjà les Solera (et les rhums précédents) tu y trouvera forcément ton compte. De manière générale plus ils affichent un chiffre élevé (qui ne correspond jamais à l’âge exact) plus ils sont sucrés et donc facile d’accès (et à boire). Je n’ai jamais gouté ce rhum en particulier ni lu de retour dessus… Au final si tu aimes, ce serait dommage de passer à côté 🙂

  11. Vincent dit :

    Bonjour!
    Je découvre l’univers du rhum depuis 2 ans maintenant et votre site est très intéressant! Avec une 20aine de bouteilles à mon actif, je reste donc un débutant avide de découverte, m’éloignant de plus en plus des rhums « commerciaux » à la recherche de produits plus authentiques et « naturels ».
    Cet article va permettre de répondre à une question concernant une bouteille que je me suis offerte la semaine dernière lors de vacances en Martinique: un Depaz single cask millesime 2003.
    La bouteille renseigne une mise en fût en 2003, un vieillissement de 11 ans en fût de chêne français et un embouteillage début 2019! Qu’est donc devenu ce rhum entre 2014 et 2019? Stocké en cuve inox ou en foudre pour limiter la part des anges? Mais dans ce cas, vu qu’il s’agit d’un single cask, j’imagine qu’il a de nouveau transité par un fût (combien de temps?) avant embouteillage? Peut-on vraiment parler de single cask alors, dans la mesure où dans ces cuves et/ou foudres, de nombreux fûts on été mélangés?
    Autant de question que je me pose au sujet de cette bouteille (excellente au demeurant!) et auxquelles vous pourrez sans doute m’apporter des réponses!
    Merci d’avance, et bravo pour votre site!
    Vincent

    • cyril dit :

      Bonjour Vincent,
      Belle et bonne déduction pour ce rhum de chez Depaz, qui pourrait sans doute aussi poser encore plus de questions par rapport à la taille des fûts et au nombre de bouteilles sorties…
      Le terme Single Cask est assez précis et il ne peut donc s’agir de fût unique dans ce cas, à moins de se faire sa propre interprétation de la terminologie… ce qui arrive encore malheureusement assez (trop) souvent. Quand ça vient d’un rhum hors UE on est « habitué » en tant que consommateur; quand ça vient de chez nous c’est très dérangeant…

      J’attends réponses des principaux intéressés 🙂

  12. julien m. dit :

    Bonjour à tous,
    Je rebondis sur le sujet…
    Au sujet de la part des anges et de la perte d’alcool avec le temps, j’ai quelques questions. Je souhaites faire des tests prochainement de vieillissement avec du rhum blanc vieilli en fut de sauternes et vin rouge (225 litres sous climat antillais). Je souhaite faire un vieillissement de 3 ans pour produire un rhum vieux.
    J’aurai le choix lors de l’achat du rhum blanc de son degré alcoolique, le rhum sera réduit au degré souhaité selon ma demande.
    Je souhaite obtenir un rhum vieux de 50 % alc. / vol après 3 ans, en considérant une part des anges à 8% sous climat tropical, quel degré dois-je choisir pour mon rhum blanc de base?
    Merci de votre aide!
    Julien

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