Pusser’s Navy Rum

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Un rhum Historique

 

Pusser (raccourci de Purser), un nom synonyme de joie pour les marins anglais de 1655 à 1970. Du nom de celui qui distribuait la ration quotidienne de rhum aux marins pour leur donner du courage... pendant plus de 300 ans. C’est finalement en 1979 que la Royal Navy a dévoilé la recette de son breuvage à Charles Tobias, entrepreneur et ancien marin, qui le commercialisera en souvenir des troupes et des combats menés. Tout ce que nous savons c’est qu’il provient de l’assemblage de rhums de différentes provenances (Demerara (région du Guyana), de Jamaïque, de la Barbade et de Trinidad). Des rhums distillés à partir d’alambics à repasse (pot still), mais aussi – et surtout – d’alambics à repasse en bois, qui donnent à ce rhum toute sa richesse et sa singularité.  Des alambics en bois de plus de 200 ans dont il ne reste plus que deux exemplaires, dont celui de Port Mourant de la distillerie Diamond.

 

prix : du simple au double selon l’endroit où vous le trouverez… de 40€ à…85€ , rien que ça. Comme pour le reste de vos achats, n’hésitez pas à chercher sur le net, ça vous permettra -entre autre- d’en acheter plus 😉

âge : il s’agit d’un assemblage de différents rhums de différentes provenances, avec la particularité de contenir du rhum distillé à partir d’alambics à repasse en bois ; c’est ce qui en fait son principal intérêt, son histoire et son succès. Le tout vieilli pendant 15 (réelles) années et sans aucun ajout d’additif.

Nous voici donc en face d’un authentique rhum de marin à la recette ancestrale, mais ne vous fiez pas aux apparences, il s’agit là d’une version allégé (à 40°) de celle jadis proposée aux soldats. Pour ceux qui souhaiteraient plus de force dans leur verre, sachez qu’il existe chez la marque Pusser deux autres rhums, moins âgés certes, mais titrant respectivement 54,5° et 75° (avis aux amateurs).

Le nez est typique des rhums Demerara, et ce n’est pas une surprise puisque le rhum est principalement distillé dans un double alambic à repasse en bois, donnant un nez chargé en arômes dit ‘lourds’, résultat du passage du rhum dans un bois qui en a vu d’autres depuis plus de 200 ans, un bois donc chargé en congénères (substances naturelles issues de la fermentation alcoolique). Un nez riche de sucre brun teinté de vieux bois et d’épices, le tout fondu dans un mélange qui donne un léger mordant. On y découvre des notes de cacao, un soupçon de vanille, et assurément de la cannelle pour les épices. Un nez assez complexe mine de rien, où tous les arômes fonctionnent de concert. Après un certain repos une odeur plus âcre se dégage, une odeur de rancio suggérant la présence de raisins.

L’attaque n’est ni trop douce ni trop dur, mais assez puissante pour un rhum de 40° ; une razzia de sucre brun et d’épices vous enduisent littéralement le palais, avec cette cannelle toujours aussi présente. La bouche est grasse et on imagine bien les épices réchauffer longuement nos marins sur leurs bateaux: c’est persistant et ça tient au corps avec en toile de fond le boisé qui est toujours là et le petit côté âcre déjà présent au nez. Le boisé est cependant différent de d’habitude, comme si l’essence du bois était différente, ou alors c’est à mettre une nouvelle fois sur le compte de l’alambic en bois. C’est à deux doigts de prendre un peu trop le dessus, mais disons plus simplement que le caractère du rhum Pusser s’affirme et se démarque ici de ses concurrents, en apportant sa petite touche perso.

Et c’est ce goût qui reste prédominant pendant le final, prenant allégrement le dessus sur le reste, noyant dans la mer épices et sucre brun. Et c’est peut être là que le bât blesse, que nos hommes baissent la garde lors du combat royal de leur flotte. On s’attend à plus, à quelque chose de différent en tout cas, plus en accord avec la palette aromatique perçu au nez. Le final est loin d’être long (mettons ça sur l’efficacité de nos troupes!), mais la chaleur que laisse le rhum dans la gorge rattrape le coup.

Si vous aimez les rhums vieux marqués par cette note boisée et épicée, bien musclés et au caractère bien trempé, alors foncez. Le rhum Pusser est unique en son genre, et que vous l’aimiez ou pas, vous y reviendrez forcément. Le final est cependant décevant par rapport au début de la dégustation, et gagnerait à être plus équilibré et long en bouche. Mais ça ne retire en rien la qualité de ce rhum qui reste en plus du côté historique, un rhum racé et de qualité! Note : 77

 

pour vous (et m’y) retrouver, concernant les notes:
90 et + : rhum exceptionnel et unique, c’est le must du must
entre 85 et 89 : rhum très recommandé, avec ce petit quelque chose qui fait la différence
entre 80 et 84 : rhum recommandable
75-79 POINTS : au-dessus de la moyenne
70-74 POINTS : dans la moyenne basse
moins de 70 : pas très bon

 

Comments
9 Responses to “Pusser’s Navy Rum”
  1. paligap dit :

    C’est une bouteille qui à été commandé avec la 54.5% blue label il y à quelque temps déjà suite à cette chronique. C’est cette dernière(54.5%) qui à été ouverte. je suis conquis par ce jeune barrel proof qui dans l’ ensemble est bien équilibré. Il est devenu désormais mon rhum de tout les jours( pour la période automne/hiver) car pour 40E beaucoup d’autres pour ce tarif m’ont fait un temps illusion puis se sont vus pénalisés pour inconsistance. Ce rhum qui sans être exceptionnelle a du caractère( avec lequel certains peuvent en « découdre »), allie bien force et douceur et possède une belle longueur en bouche sur les épices. A boire SEC!. Le 15 ans quant à lui devra faire preuve de patience.

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  2. RhumsTeq dit :

    Ce rhum a été mon premier coup de cœur en matière de rhums vieux. J’entends bien la critique sur le final qui manque de profondeur, mais quel parfum et quelle entame ! Je suis fan.
    Je trouve personnellement le boisé bien contrôlé, n’étant pas particulièrement amateur de rhums trop marqués de ce point de vue-là.
    Je viens d’apercevoir le Pusser’s bleu chez un discounter à moins de 30€, je pense que je vais me faire un petit plaisir et vous faire part de mes conclusions 🙂

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  3. RhumsTeq dit :

    Ce rhum vient d’être nommé « Best in Class », catégorie rhum vieux 13-18 ans, au RumXP du Miami Rum Renaissance Festival 2014. Après une médaille d’or à Londres en 2001 et une double-médaille d’or à San Francisco en 2003, pas mal 🙂

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    • cyril dit :

      Pas mal oui, même si j’ai un gros doute sur tous ces concours

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      • Captain Glouglou dit :

        RhumsTeq, je t’encourage vivement à profiter du Pusser’s Bleu, je suis aussi très fan de ce caractère et de cette puissance. Je pense que cette bouteille va vite se terminer et reléguer mes autres rhums classiques au second rang.

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  4. JB dit :

    Bonjour,

    Je viens vers vous pour savoir si vous aviez des renseignements, m’en dire un peu plus concernant le Pusser Nelson’s Blood 1980 carafe en céramique.

    Dans l’attente de votre retour.

    Cordialement,

    JB

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