work in progress

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Ceux qui ont suivi la page Facebook (et Instagram) du blog ces derniers jours ont sans doute remarqué quelques photos venues d’ailleurs, ainsi qu’un temps mort entre deux articles sur le blog. Et pour cause, cette année marque la genèse d’un vieux projet, celui de parler des hommes et des femmes qui participent chaque jour à faire du rhum ce qu’il est. Cela se concrétisera -un jour- sous forme d’un ouvrage, qui retracera des portraits (écrits et photographiques), avec pour idée de libérer la parole de chacun en les faisant acteur à part entière du livre.

 

 


 

Des champs, de la terre et jusqu’au verre

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S’arrêter sur chaque personnage, sur chaque artisan pour les remettre au centre de l’histoire, des histoires, dont ils ont été bien trop longtemps oubliés. Y remettre au centre, et sans prétention, un semblant d’âme, de l’humain. Avec le parti pris de rester sur un projet de cœur. Souvent imaginé, jamais concrétisé, je ne voulais ni contrainte (de calibrage, éditoriale, de mise en page, …etc) ni deadline ; autant dire qu’il n’y avait que très peu de chance, au final, que cela aboutisse un jour…

L’aventure a pourtant bel et bien commencé en ce début d’année, et l’ouvrage sera vraisemblablement édité par la toute fraîche maison d’ Edition Velier (semblant de « traduction » Google ici). Il fallait sans doute quelqu’un d’aussi fou que Luca Gargano pour me laisser autant de liberté et de latitude. Avec l’énorme privilège d’avoir à mes côtés l’un des plus grands – si ce n’est le plus grand-  photographes d’Italie, Fredi Marcarini, dont les derniers clichés réalisés à Trinidad ont ravivé ce projet insitu.

 

des photographies pour capter l’âme

Ce projet ne sera rien, ou si peu, sans photographies. Elles donneront la mesure tout au long des pages et mettront en corrélation l’histoire et son personnage ; elles seront les battements nécessaires pour garder le souffle de la lecture, un rythme musical et mécanique qui liera chaque artisan à son environnement dans un process créatif. Né à Milan en 1959, Fredi Marcarini œuvre depuis quarante années et s’illustre régulièrement avec ses travaux de portraits, quand il ne capture pas la vie durant ses nombreux voyages (en Afrique, Amérique du Sud, Arctique et dans les Caraïbes).

 

libérer la parole

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Le parti pris de ce projet était aussi -et surtout- de faire participer les acteurs et de leur donner la parole ;  pour donner de la force aux récits bien sûr, mais aussi pour ajouter de la chair sur un squelette fragile et branlant. Un auteur, aussi amateur soit-il, peut-il vraiment s’accaparer tous les mots, toutes les pages, sans même vouloir, et devoir, les partager avec les principaux intéressés? Je ne pense pas, et il manquerait forcément quelque chose, un souffle, de la vie ; et puisque ce livre leur sera dédié, la parole leur sera aussi laissée, et ce ne serait ni complet ni vivant sans cette liberté.

Le portait ne représente ainsi qu’un squelette auquel le photographe apportera la chair et les artisans, la vie nécessaire à son éclosion et son épanouissement ; je l’espère.

 

work in progress…

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Si cet ouvrage, qui en est à son début, devait finalement sortir un jour et réussir, en plus de rembourser sa réalisation, à faire un quelconque bénéfice, celui-ci sera reversé intelligemment et intégralement à une organisation à but non lucratif ; selon mon souhait et celui de l’éditeur.

Les visites et les voyages seront partagées sur ce site, accompagnées de mes modestes photos et sans rythme prédéfini, au gré des envies et au milieu des articles et dégustations habituelles. Libre à vous, le jour venu, de vous intéresser plus en profondeur à tous les artisans qui ont accepté de participer, et de se confesser.

wait & see

 

 

Comments
14 Responses to “work in progress”
  1. Bertrand Atlan dit :

    J’attends impatiemment la suite de ce superbe projet.
    Au plaisir de te lire et de découvrir tout ceci, tout ceux là.

    Bertrand

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  2. Roms dit :

    On attend tous la suite avec impatience =)

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  3. Jean Marie Le Caignec dit :
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  4. Simon dit :

    Ca donne envie de l’avoir entre les mains. J’apprécie bcp votre blog (et je ne suis pas le seul si j’en crois un récent sondage) et je suis certain que la suite sera du même niveau.

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  5. Georges dit :

    Merci Cyril !
    S’il n’existait pas il faudrait …..

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  6. Laurent dit :

    Grand moment en prévision Cyril !

    Je me réjouis d’avoir cela dans les mains, je pense qu’avec un « fou » comme Luca, un artiste comme Fredi et un passionné (passionnant) comme toi, on tient là une très belle formule !

    Bravo et à bien vite !

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  7. JYVE dit :

    Avis largement partagé.

    Quel teasing !! … comme on dit « Je me languis ! »

    Puisses tu garder ton indépendance dans les notes de dégustation à venir … ne pas subir de conflit d’intérêt.

    Et encore merci pour ton blog qui me fait bien souvent rêver !

    Jyve

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    • cyril dit :

      merci Jyve, mais ça ne changera pas ma perception des rhums ni celle de voir les choses. Au final c’est un nouveau genre de partage, dans le même état d’esprit que ce blog, pour et avec le plaisir. Et ce n’est toujours pas une aventure professionnelle mais uniquement passionnelle.

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  8. gaetan Trds dit :

    ben dit donc !!! Je m’absente quelques semaines et je tombe sur ca !

    Ca donne très très envie comme projet. j’ai hate de voir le résultat. C’est une belle oportunité que Luca te propose là … amplement méritée qui plus est !

    profite bien mon ami !

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  9. tonmial dit :

    après avoir lu et relu l’article et bien regarder les photos surtout la deuxième(conversation assis par terre).J’espère que lorsque vous parlerez de la Martinique ce sera avec ses humbles personnes qui sont cachés comme la poussière sous le tapis depuis des décennies et pourtant c’est eux qui font ce que Monsieur PHILIBERT appelle « L’OR DE LA CARAIBE ».Je vous dit chiche!j’attends de voir.

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    • cyril dit :

      Bonjour Romuald
      l’intérêt n’est pas de parler d’une île plus qu’une autre mais de personnes, et de partager leurs parcours. De ces gens tapis dans l’ombre et qui participent directement à faire de cette eau-de-vie ce qu’elle est, des champs jusqu’au bout de la ‘chaîne’. Des gens sincères

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